- Chers partenaires de l’éducation nationale,
- Mesdames et Messieurs les directeurs et chefs de services centraux,
- Mesdames et Messieurs les membres du personnel
d’encadrement du secteur de l’éducation,
- Mesdames et Messieurs les chefs d’établissements scolaires et centres de formation professionnelle,
- Chers collègues enseignantes et enseignants,
- Chers parents d’élèves
- Chers élèves,
- Chers apprenantes et apprenants.
Dans quelques heures, tous les acteurs de la grande famille éducative de notre pays, mobiliseront leurs énergies pour accueillir des centaines de milliers de nos enfants qui reprennent ce lundi 24 septembre 2018 le chemin de l’école, de la maternelle à la classe de terminale sur toute l’étendue du territoire national.
A la veille de cet événement majeur de notre vie de la nation et particulièrement de celle de nos enfants, c’est avec le plus grand plaisir et un réel sentiment de foi en l’avenir de notre jeunesse et de notre école, que je me plie à la noble tradition de m’adresser à l’ensemble de la communauté éducative, afin de jeter un regard lucide sur le bilan de l’année écoulée, définir les principaux axes des objectifs pour l’année nouvelle, et raffermir notre engagement personnel et collectif à aimer et protéger l’école togolaise.
- Chers parents, chers collègues enseignantes et enseignants, chers élèves,
Je voudrais tout d’abord, en notre nom à tous, m’acquitter une fois de plus d’un agréable devoir et renouveler toute ma gratitude, ainsi que la reconnaissance de toute la communauté éducative, au Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, qui continue de placer le secteur de l’éducation au cœur des priorités de la politique nationale de développement.
La grande famille éducative togolaise lui est particulièrement reconnaissante pour son implication personnelle très remarquée et pour les orientations avisées qu’il n’a cessé de prodiguer aux membres du gouvernement pour le dénouement des crises qui ont émaillé l’année scolaire 2017-2018. Malgré le contexte économique et les contraintes financières, il n’a pas hésité à engager de nouvelles initiatives et actions en faveur du monde scolaire, contribuant ainsi à l’heureux aboutissement des activités pédagogiques et au retour de la confiance et de la sérénité dans notre système éducatif.
Une fois de plus, « l’école », pilier majeur de notre société et sanctuaire de ses valeurs, retiendra toutes les attentions et toutes les sollicitudes tout au long de l’année scolaire 2018-2019, autour et au profit des milliers d’élèves et d’apprenants, et à juste titre car, comme le déclarait le Premier Ministre en janvier 2018 devant les principaux acteurs de l’éducation : « Le service public de l’enseignement joue un rôle déterminant pour la cohésion nationale et notre capacité collective à affronter les défis du présent et de l’avenir ».
Ma gratitude va également aux parents d’élèves et aux responsables de leurs associations, aux organisations non gouvernementales et aux diverses organisations de la société civile, aux responsables des centrales et fédérations syndicales, à tous nos partenaires en développement et à toutes les personnes de bonne volonté, pour tous les efforts considérables et combien généreux qu’ils continuent de déployer à nos côtés, en vue de bâtir ensemble pour notre pays et notre jeunesse, une éducation d’excellence, de qualité et d’équité toujours plus performante.
J’ai particulièrement observé avec un réel sentiment de satisfaction, l’élan collectif de patriotisme, d’engagement et de solidarité, qui galvanise tous les acteurs de l’éducation à la période de la rentrée scolaire, et les fait rivaliser de générosité dans diverses localités de notre pays, pour encourager l’émulation et récompenser l’excellence, souvent en faveur des élèves déshérités.
Dons de kits scolaires aux élèves démunis, particulièrement aux jeunes filles, primes, prix d’excellence et bourses d’études aux meilleurs lauréats des différents examens ou de certaines disciplines spécifiques, dotations de bâtiments scolaires, dons de mobilier et de fournitures scolaires, tous ces gestes renouvelés que posent constamment diverses fondations, entreprises publiques et privées, acteurs politiques et diplomatiques et diverses personnalités de la société civile, sont la preuve indubitable d’une mobilisation nationale pour la cause de l’école togolaise, qui nous rassure autant qu’elle nous conforte.
Chacune des personnes qui s’investissent en faveur de l’éducation de notre jeunesse représente un rouage essentiel à la réalisation de notre mission, et participe aux efforts du gouvernement pour offrir à nos enfants un parcours de réussite, d’ascension et d’inclusion sociale. A tous et à chacun, je tiens à exprimer toute notre admiration et toute notre reconnaissance.
Je voudrais à présent me tourner vers vous, chers collègues enseignants, et vous exprimer, au nom du Chef de l’Etat, de l’ensemble du Gouvernement et en mon nom personnel, toute notre reconnaissance et toute notre satisfaction pour les efforts et les sacrifices que vous ne cessez de consentir pour la consolidation et le rayonnement de notre système éducatif, et au plus grand bénéfice des enfants qui vous sont confiés.
Les enseignants togolais ont toujours étonné et forcé l’admiration de tous les observateurs, par leur capacité à se mobiliser au-delà de toute épreuve, et à se sacrifier, pour préserver la primauté et la pureté de notre mission commune, celle de former et d’éduquer, et pour privilégier l’attachement aux valeurs sacrées qui la sous-tendent, celles du dialogue, de la conscience professionnelle, du patriotisme, du dévouement et de la loyauté, de la patience et de la maîtrise de soi, de la responsabilité et de l’engagement, bref celles qui, en raison de notre qualité d’éducateurs et de formateurs, fondent notre responsabilité spécifique vis-à-vis des élèves, des parents d’élèves, de l’Etat et de toute la nation.
Qu’ils en soient vivement félicités.
Je sais également devoir une reconnaissance particulière à vos associations et fédérations syndicales respectives, ainsi qu’à leurs représentants, à travers lesquels je voudrais saluer le dévouement, l’abnégation, ainsi que l’engagement citoyen dont vous avez toujours fait preuve.
Le Gouvernement se réjouit du triomphe de l’esprit d’écoute, d’ouverture, de dialogue et de concertation qui continue de prévaloir entre les acteurs du monde éducatif, et qui a permis un aboutissement heureux dans le traitement des principaux dossiers inscrits au chapitre des diverses revendications des enseignants, ainsi que l’achèvement de l’année scolaire 2017-2018 dans des conditions satisfaisantes.
Au chapitre des acquis majeurs du dialogue et de la concertation avec les acteurs de l’éducation, et principalement les enseignants, il m’est agréable de rappeler en premier lieu le protocole d’accord relatif au secteur de l’éducation nationale, issu des laborieuses discussions au sein du groupe de travail mis en place par arrêté No 2018-003/PM/RT du 18 janvier 2018, et signé le 19 avril 2018 entre le gouvernement et les organisations des syndicats d’enseignants.
C’est ici le lieu de renouveler toute notre gratitude et celle du gouvernement à chacun des acteurs du groupe de travail qui comprenait, outre les représentants du gouvernement, les représentants des organisations des syndicats d’enseignants, les responsables des centrales syndicales, les représentants de l’enseignement confessionnel, les représentants de l’Union togolaise des associations des parents d’élèves et étudiants, et les responsables de la Coalition nationale togolaise pour l’éducation pour tous.
Les différentes contributions au sein du groupe de travail ont permis de mettre en évidence les plus importantes mesures engagées par l’Etat au cours des dernières années, pour répondre aux préoccupations et aux revendications des enseignants du secteur public, d’identifier les défis et besoins prioritaires auxquels le secteur de l’éducation demeure confronté, et de prendre connaissance des moyens et ressources budgétaires alloués au secteur de l’éducation.
Grâce à la détermination de tous les acteurs, ainsi qu’à l’esprit de dépassement et au patriotisme de chacun, des engagements réciproques ont été pris, en vue de rétablir durablement le climat d’apaisement et de sérénité nécessaire au bon déroulement des activités pédagogiques et scolaires, de promouvoir la compréhension et la confiance mutuelles entre tous les acteurs de notre système éducatif, et de favoriser les conditions propices à la poursuite des efforts pour apporter des réponses adéquates et durables aux besoins et défis du secteur de l’éducation.
Ainsi, la démarche inclusive et participative et l’approche globale dans la résolution efficiente et durable des défis de notre secteur ont été consacrées, et un consensus sur les principaux objectifs et priorités du système éducatif togolais a été établi.
De façon particulière, le gouvernement a notamment consenti en faveur des enseignants :
- Un plaidoyer pour la sanctuarisation du budget de l’éducation pour l’année 2018, afin de permettre notamment les recrutements prévus des enseignants, et pour un accroissement des investissements et des ressources budgétaires alloués au secteur de l’éducation nationale ;
- Une revalorisation supplémentaire des primes des enseignants pour l’année 2018, pour un montant d’un milliard de francs (1.000.000.000 F) CFA, et de deux milliards de francs (2.000.000.000 F) CFA pour l’année 2019, en plus des augmentations intervenues antérieurement ;
- Un dixième de ces nouvelles augmentations de primes sera octroyé aux enseignants sur la base de critères de mérite, de rendement et de performance ;
- L’institution, à partir de 2020, d’un cadre de dialogue et de concertation entre le gouvernement et les acteurs du système éducatif, afin d’examiner de manière participative, les prévisions de dépenses budgétaires du secteur de l’éducation et les allocations de ressources pour faire face à l’ensemble des défis et besoins.
En outre, le gouvernement a réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre les mesures et les engagements adoptés depuis janvier 2017 en faveur de l’enseignement confessionnel, notamment en ce qui concerne l’amélioration de la subvention de l’Etat, l’intégration de l’indemnité forfaitaire de vingt mille francs (20.000 F) CFA, et la signature de la convention régissant les relations entre l’Etat et les confessions religieuses en matière d’enseignement confessionnel.
Il s’est dégagé par ailleurs entre tous les acteurs, une volonté partagée de promouvoir une gestion déconcentrée et participative du système éducatif.
Enfin et surtout, les signataires du protocole d’accord se sont engagés à en appliquer de bonne foi tous les termes et à ne prendre aucune initiative tendant à affecter le climat de sérénité et d’apaisement issu de sa signature.
A cet égard, je voudrais rassurer tous les acteurs de la détermination du gouvernement à respecter scrupuleusement ses engagements, et inviter par conséquent chaque partie prenante à respecter les siens. C’est la condition nécessaire à la préservation durable de la sérénité et de l’apaisement que nous appelons de tous nos vœux pour l’année scolaire qui s’ouvre et pour toutes celles qui suivront.
Un deuxième acquis majeur de l’année scolaire 2017-2018 est l’adoption du statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’enseignement, par décret pris en conseil des ministres le 28 août 2018.
C’était l’une des recommandations majeures du protocole d’accord du 19 avril 2018, que le gouvernement s’est activé à faire aboutir avant la nouvelle rentrée scolaire, comme le demandaient instamment les organisations syndicales des enseignants.
Je voudrais réaffirmer les vertus cardinales du dialogue, qui a toujours permis de trouver des solutions consensuelles sur divers points de discorde. Il est heureux en effet que le statut particulier ait été le fruit de la contribution déterminante des enseignants eux-mêmes et des responsables de leurs organisations syndicales, dont je tiens à saluer la hauteur de vue et l’attachement indicible à la valorisation de leur métier.
L’une des missions de ce statut particulier est justement de parvenir à un système éducatif de qualité, par la valorisation et la protection de la fonction enseignante.
A cet effet, l’une des innovations majeures qu’il introduit est la professionnalisation de la fonction d’enseignant, par l’institutionnalisation de la formation professionnelle initiale qualifiante, l’institutionnalisation de la formation continue tout au long de la carrière, et, par conséquent, le renforcement des capacités adéquates de formation au niveau des structures agréées chargées de la formation et du perfectionnement des enseignants.
Pour redorer le blason de notre profession et lui permettre de retrouver toutes ses lettres de noblesse, le statut particulier fixe également les règles et principes d’éthique et de déontologie des personnels enseignant et d’encadrement.
Il fixe également de manière cohérente les différents corps de métiers de la fonction enseignante, les conditions et modalités d’évolution dans la carrière, les principes directeurs de la déconcentration et de la gestion du système éducatif, ainsi que les droits et avantages spécifiques à la fonction enseignante.
Au regard de ces remarquables avancées, le statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’enseignement est, à n’en point douter, le plus beau cadeau que la génération actuelle des acteurs de l’éducation léguera aux générations à venir, et qui sera pour toujours un des piliers majeurs de notre système éducatif.
Une fois de plus, je tiens à adresser les félicitations du gouvernement aux membres de l’équipe de rédaction du statut particulier pour leur abnégation, leur constante disponibilité, leur clairvoyance et leur professionnalisme.
Forts de ces succès, nous pouvons envisager avec sérénité la prochaine rentrée scolaire, et surtout, nous pouvons poursuivre avec optimisme les nouveaux chantiers déjà entamés, à savoir notamment: l’élaboration et l’adoption de la loi d’orientation de l’éducation nationale, l’ouverture prochaine des licences et masters professionnels d’enseignement dans les universités publiques du Togo, et la réforme de la gouvernance des Ecoles Normales d’Instituteurs, pour la rendre plus conforme aux exigences de la professionnalisation de la fonction enseignante.
Pour relever davantage le défi de la qualité, la formation pédagogique des enseignants sera renforcée, avec notamment la construction déjà en cours d’une septième ENI dans la région des Savanes, et la consécration à terme, de l’ENS d’Atakpamé à la formation pédagogique des inspecteurs et conseillers pédagogiques et au renforcement des capacités des enseignants.
De même, la réforme curriculaire se poursuivra au cours primaire, avec l’élaboration, l’impression et la distribution progressives de nouveaux manuels, tandis que le rythme actuel d’innovation et de rénovation des programmes sera maintenu dans les collèges, voire accéléré avec l’introduction progressive des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation.
Enfin, les filières d’enseignement technique, de formation professionnelle et d’apprentissage seront renforcées et revalorisées, et bénéficieront d’investissements et d’efforts soutenus conséquents pour répondre aux besoins réels de l’économie togolaise et du marché de l’emploi.
A cet égard, l’initiative du Chef de l’Etat de procéder à la création des Instituts de formation pour l’agro développement et des instituts de formation en alternance pour le développement, les IFAD, est porteuse de tous les espoirs pour notre jeunesse, avec l’ouverture prochaine de l’IFAD Aquaculture à Elavagnon dans la préfecture de l’Est Mono, la pose de la première pierre de l’IFAD Elevage à Barkoissi dans la préfecture de l’Oti le 14 mai 2018 et dont les travaux de construction débuteront dans les jours qui viennent, ainsi que la construction de huit autres instituts analogues annoncée pour les cinq années à venir.
Au vu des actions engagées dans le secteur, et en dépit des défis importants qui subsistent, il ne fait guère de doute qu’avec la détermination et l’implication de tous les acteurs, nous arriverons à faire de l’éducation un levier solide du développement de notre pays.
Les différentes actions menées ont déjà permis d’améliorer considérablement les principaux indicateurs de scolarisation, qui sont toujours en constante progression.
Ainsi, les effectifs des élèves de l’enseignement général sont passés de deux millions trois cent cinquante-trois mille huit cent vingt-neuf (2.353.829) en 2016-2017 à deux millions quatre cent quarante-deux mille sept cent quatre-vingt-huit (2.442.788) en 2017-2018, soit un accroissement de 03,77%.
Cet accroissement des effectifs induit une augmentation des besoins et une plus grande mobilisation des ressources pour les couvrir.
Ainsi, un million six cent six mille huit cent trente-cinq (1.606.835) manuels scolaires ont été distribués aux élèves de l’école primaire pour l’année scolaire 2017-2018.
Malgré les efforts soutenus du gouvernement pour assurer le recrutement continu des enseignants et la construction des salles de classes, les besoins de notre secteur demeurent encore importants.
Les actions conjuguées de tous les acteurs ont également permis d’obtenir des résultats satisfaisants aux examens scolaires 2017-2018 :
- au CEPD, 78,05% d’admis contre 79,63% en 2017 ;
- au BEPC, 55,40% contre 63,27% en 2017 ;
- au BAC I général, 78,70% contre 52,24% en 2017 ;
- au BAC I technique 63,89%, contre 57,61% en 2017 ;
- au BAC II général, 53,55% contre 59,88% en 2017;
- au BAC II technique 85,03%, contre 85,03% en 2017.
Comme on peut le constater, les résultats de l’année 2017-2018 ont connu dans l’ensemble une progression sensible, portée surtout par les résultats au Bac1 qui ont progressé de plus de 26 points, compensant ainsi les légers reculs constatés ailleurs et attestant que le système maintient toujours le cap de son dynamisme.
Le Gouvernement félicite, une fois encore, tous les acteurs qui ont œuvré pour la concrétisation de ces résultats, en particulier les enseignants qui ont encore fait preuve d’un esprit de dépassement remarquable. Il réitère son attachement à la préservation des acquis, dans l’intérêt de tous les apprenants et de tout notre système éducatif, afin d’obtenir encore plus de succès au terme de l’année nouvelle qui s’annonce.
Les bons résultats scolaires sont à mettre certainement à l’actif des enseignants et au travail assidu des élèves, mais aussi et sans doute à l’actif des efforts du gouvernement pour garantir aux élèves les meilleures conditions de santé.
Il nous souvient tous qu’à la rentrée scolaire 2017-2018, le Chef de l’Etat a gratifié tous les élèves des écoles primaires et secondaires du secteur public de l’enseignement général et technique, d’une couverture sociale et médicale, qui sera élargie ultérieurement au secteur privé laïc et confessionnel.
Cette nouvelle initiative du Chef de l’Etat doit permettre à plus de deux millions d’enfants scolarisés de bénéficier d’une assurance médicale appelée « School Assur », grâce à laquelle ils pourront se soigner convenablement en cas de maladie, ou se prémunir contre les conséquences financières des maladies et des événements accidentels pouvant survenir durant leur parcours scolaire.
Les premiers résultats de cette expérience unique sont très encourageants. En effet, au 14 septembre 2018, près de six cent vingt mille (620.000) actes médicaux ont été délivrés, pour un coût total de plus de un milliard cinq cent vingt-cinq millions de francs (1.525.000.000 F) CFA.
Nous espérons donc fortement que l’intensification de l’information sur les bienfaits de la couverture médicale scolaire permettra d’étendre ses effets sur un plus grand nombre pour l’année scolaire qui s’annonce.
J’exhorte encore une fois les parents à saisir l’opportunité que leur offre la couverture médicale scolaire, pour inscrire leurs enfants à l’école, car l’éducation est un droit inaliénable pour chaque enfant, ainsi que la clé qui ouvre les portes de tous les savoirs, et l’échelle la plus sûre de l’ascension sociale.
Beaucoup d’autres actions liées à la qualité, à l’accès et au maintien des enfants en général, et des filles en particulier, seront réalisées au cours de cette année avec la participation de tous les acteurs.
C’est pourquoi, le gouvernement réaffirme sa volonté d’écoute, de dialogue et de concertation, avec toutes les composantes de la famille éducative, en vue de rechercher des solutions durables à toutes les préoccupations touchant le secteur de l’éducation.
- Messieurs les Directeurs régionaux de l’éducation,
- Mesdames et Messieurs les personnels d’encadrement,
- Mesdames et Messieurs les chefs d’établissement,
A la veille de cette rentrée scolaire, je voudrais vous renouveler ma profonde gratitude pour votre fidèle et constante collaboration, et solliciter encore davantage votre engagement et votre détermination, pour assurer un déroulement serein des activités pédagogiques et administratives dans vos ressorts respectifs, en vue d’un heureux aboutissement de cette année scolaire.
Les mutations auxquelles nous avons procédé dans l’ensemble du corps d’encadrement visent justement une plus grande efficacité dans la conduite des activités pédagogiques et administratives, dans la plus grande objectivité et la plus grande impartialité, dans le respect dû aux enseignants qui vous sont confiés, et dans l’observation stricte des instructions et des textes en vigueur.
Je voudrais à cet égard vous exhorter, chacun à son niveau, à assurer plus qu’auparavant, un encadrement de proximité des établissements et des personnels enseignants, réellement visible et réellement vérifiable.
Je vous invite instamment à instaurer un cadre protecteur et épanouissant pour les élèves, à leur éviter toutes formes de punitions humiliantes et dégradantes, et à interdire dans les établissements scolaires toutes formes de corvées et d’exploitation des élèves, dans des travaux autres que ceux prévus par la législation scolaire. Nous serons particulièrement vigilants et intransigeants à ce sujet, et sévirons avec la dernière rigueur contre tout enseignant qui enfreindrait cette instruction.
- Chers collègues enseignants,
Permettez que je rappelle, encore une fois, toute la place que vous occupez dans l’éducation et le devenir des jeunes de notre pays, ainsi que tout le respect et toute la considération qui s’attachent à votre profession.
Malgré les difficultés inhérentes aux perturbations rencontrées tout au long de l’année scolaire écoulée, vous avez su prouver à tous les acteurs de l’éducation, que depuis longtemps déjà, vous aviez assimilé et fait vôtres ces quelques recommandations extraites de la lettre d’Abraham Lincoln au professeur de son fils. Je cite : «Il aura à apprendre, je sais, que les hommes ne sont pas tous justes, ne sont pas tous sincères. Mais enseignez-lui aussi que pour chaque canaille, il y a un héros, que pour chaque politicien égoïste, il y a un dirigeant dévoué… Apprenez-lui à avoir foi en ses propres idées, même si tout le monde lui dit qu’elles sont erronées…Essayez de donner à mon fils la force de ne pas suivre la foule quand tout le monde se laisse entraîner…Apprenez-lui à écouter tous les hommes, mais apprenez-lui aussi à filtrer tout ce qu’il entend à travers l’écran de la vérité, et à recueillir seulement les bonnes choses qui passent à travers… Apprenez-lui toujours à avoir une immense confiance en lui-même, parce que dès lors, il aura une immense confiance envers l’humanité…C’est une grande exigence, mais voyez ce que vous pouvez faire… », fin de citation.
Je sais que chacun de vous se reconnaît aisément dans ces sages recommandations d’un grand homme d’Etat et vous exhorte instamment à demeurer les modèles que nos enfants recherchent, en ayant des comportements qui répondent à l’éthique et à la déontologie du métier d’enseignant, telle que décrite dans notre statut particulier.
Je voudrais enfin m’adresser à vous, chers élèves, nos chers enfants.
Vous êtes la pupille de la nation, qui veille nuit et jour pour assurer votre réussite scolaire et votre avenir. Le retour à l’école est une période captivante de l’année où vous allez acquérir les connaissances et les compétences qui seront votre armure pour la vie.
La pensée critique et la créativité que vous mettrez en pratique tous les jours dans les salles de classes sont le ferment par lequel vous bâtirez un brillant avenir pour vous-mêmes et pour votre pays.
Soyez donc assidus à vos activités scolaires dès le premier jour et tout au long de l’année. Bannissez de vos comportements tout ce qui peut dégrader votre corps et votre âme.
Une fois de plus, ne succombez pas aux tentations liées au mauvais usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication, en passe de devenir un véritable fléau de notre temps par toutes les informations incontrôlées et incontrôlables qu’elles charrient. C’est pourquoi, pour préserver les bonnes mœurs et la pureté de nos valeurs, nous envisageons d’interdire l’usage du téléphone portable dans les établissements scolaires à partir du 1er janvier 2019.
- Mesdames et Messieurs les responsables de l’encadrement pédagogique et administratif,
- Chers collègues enseignantes et enseignants, Chers partenaires du secteur de l’éducation,
- Chers parents d’élèves, Chers élèves,
Il a été maintes fois démontré que la réussite de notre œuvre commune passe nécessairement par un effort partagé de tous les acteurs du système éducatif. Aussi voudrais-je engager chacun de nous à apporter sa meilleure contribution, pour que cette année scolaire soit encore plus sereine et plus fructueuse que celle qui vient de s’écouler, dans la continuité de l’esprit de dialogue qui a toujours prévalu entre tous les acteurs de l’éducation.
Je puis vous assurer que le gouvernement, pour sa part, ne ménagera aucun effort pour créer toutes les conditions d’une concertation permanente et réussie pour qu’ensemble nous puissions remporter de nouvelles victoires sur les défis que connaît encore notre système éducatif.
A toutes et à tous, je souhaite une bonne rentrée scolaire, et une fructueuse année scolaire 2018-2019.
Vive l’école togolaise.
Je vous remercie.