Selon les statistiques, plus de 8000 cas de grossesses précoces et de violences sexuelles ont été dénombrés en milieu scolaire au cours des trois dernières années. Rien qu’en 2022, 2474 cas de grossesses chez les adolescentes ont été enregistrés dans les collèges et les lycées au Togo.

La campagne de sensibilisation a touché plus de 35 000 élèves âgées de 12 à 24 ans dans 17 villes, couvrant les 7 régions éducatives du Togo. Que ce soit à Cinkassé, Naki-Est, Kantè, Guérin kouka, Djarkpanga, Tchamba, Elavagnon, Tohoun, Adéta, Akébou, Vogan, Aného à Lomé…, les animateurs de la tournée de sensibilisation ont abordé plusieurs thèmes d’actualité notamment la nouvelle loi relative à la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel et les mécanismes de son application, les conséquences des rapports sexuels précoces, le harcèlement sexuel en milieu scolaire, les rôle et responsabilité des parents d’élèves et l’éthique et les valeurs morales.

Les témoignages des élèves ont montré l’impact positif de la campagne qui va s’illustrer par leur prise de conscience et leur changement de comportement. « A travers cette sensibilisation, je serai une fille modèle, j’éviterai les mauvaises compagnies, j’écouterai les conseils de mes parents et mes ami-e-s fidèles seront mes cahiers. » a déclaré une élève au lycée de Naki-Est dans le kpendjal-Ouest. «Je sais maintenant que les violences sexuelles sont punies par la loi et que je peux appeler le numéro vert 8250 pour signaler tout abus ou harcèlement.» a affirmé un autre élève du CEG Elavagnon Ville 2 dans la préfecture de l’Est-Mono.

Pour Mme SIMALA Françoise, Responsable de la Cellule Genre du MEPST, cette campagne de sensibilisation n’est qu’une action sur la longue liste des mesures déployées par le MEPST dans la lutte contre les grossesses précoces et les violences sexuelles en milieu scolaire. Elle a rappelé qu’outre ces mesures, il a été mis en place des mécanismes de prévention et de répression, notamment avec le numéro vert 8250 qui a été mis en service pour dénoncer toutes violences ou tous disfonctionnements constatés dans un établissement scolaire.

Il faut noter, qu’après cette campagne nationale, les radios locales, en partenariat avec le projet PAQEEB (Projet d’Amélioration de la Qualité et de l’Equité de l’Education de Base), prendront le relais par des émissions en langues locales afin de toucher encore plus les communautés à la base et les sensibiliser sur ces enjeux cruciaux pour l’avenir de la Nation.